La cata de sport, certains sont tombés dedans quand ils étaient petits ! C'est le cas de Jean Boulogne, vainqueur de l'étape mardi, fils d'Emmanuel Boulogne qui, lui-même navigue avec son jumeau Vincent et construisent la fameux Cirrus. Bref chez les Boulogne le F18 c'est avant tout une histoire de famille. Aujourd'hui la hiérarchie est respectée avec la victoire des aînés. Rencontre :
Emmanuel Boulogne, le père navigue donc depuis la création du F18 avec son jumeau Vincent.
"Mon fils, Jean me fait vraiment plaisir : il navigue très très bien et pour moi c'est génial. On ne navigue pas contre l'autre, on partage les mêmes objectifs.
A un moment, il était encore en tête aujourd'hui, j'avais envie de lui dire: mais va plutôt ranger ta chambre ! Mais non, il a laissé la victoire à son père, c'est sympa !
J'ai commencé l'aventure du F18 quand ça a démarré dans les années 90. On a lancé en même temps un atelier pour faire de la réparation de bateau. La famille Boulogne ne s'arrête pas à la réparation mais crée son propre F18 : le Cirrus. L'entreprise est passionnante parce qu'on réalise tout de A à Z et le bateau est 100% made in France. En 2003, on gagne le championnat du monde avec Vincent, sur ce bateau qu'on avait construit."
Jean, le fils: "C'est super sympa de se tirer la bourre. J'ai toujours navigué avec papa depuis que je me suis vraiment mis à la compétition en 2011. Les Boulogne ont ensuite écumé les championnats, France, europe, monde en F16 et en F18. Mais c'est la 1ere fois que je navigue contre lui et ça fait vraiment plaisir de pouvoir jouer l'un contre l'autre."
Mathieu Marfaing (équipier de Jean) ajoute : "Quand son père nous passe devant Jean change de couleurs et là il essaye de remettre toutes les armes en place pour repasser devant, c'est la guerre ! Je ne veux pas voir ce que ça va être dans quelques années mais là aujourd'hui il a décidé d'être devant et il le fait bien ! Les Boulogne sont des gens passionnants. Manu au-delà d'être un passionné, a beaucoup de talent pour fabriquer ses bateaux et c'est aussi un mec en or."
Il n'y a pas de piège sur le début du parcours, précisait ce matin le directeur de course Didier Flamme. En revanche il peut y avoir de gros passages à niveau entre la Mutualité et la Perle. Le vent, dans cette zone est sous l'influence directe de la Montagne Pelée (sous son vent). Sur cette étape, si les cartes doivent être redistribuées, ce sera à ce moment-là ! Pour éviter les dévents, les skippers ont donc très logiquement navigué au large. Et, encore une fois, la course s'est jouée dans les tous derniers bords.
Emmanuel et Vincent Boulogne remportent cette 4è manche : "On a eu une étape avec des conditions assez légères sur le départ, conditions qui se sont renforcées un petit peu. C'était hyper agréable de faire des supers glissades. Juste à la fin, à l'ilet La Perle, on était 5è. Nous sommes rentrés dans une bulle d'air et là, nous avons eu plus de chance que les autres !"
Matthieu Vandame / Franck Cammas (2è) "La course est partie sous largue assez serré. C'est assez dur comme bord, il faut beaucoup border le spi, puis juste choquer ce qu'il faut pour que la voile ne décroche pas. Après, on a eu du portant où on a bien joué avec les duos Jean Boulogne/Matthieu Marfaing et Gurvan Bontemps/ Benjamin Amiot. Ils sont passés devant. Après l'ilet la perle, il a fallu se replacer. On observait beaucoup les autres. On s'en sort plutôt pas mal (2è). On a de l'avance au général mais sur ce genre de course, il suffit de peu de choses pour tout perdre, il faudra rester concentrés demain."
Matthieu Souben/ Frédéric Moreau (3è) : "Encore une super étape dans le nord de l'ile, on s'est régalé ; la côte nord est sauvage et vraiment magnifique. On a pris le temps de regarder un tout petit peu parce que c'est vraiment un super endroit.
Côté course, pour nous ça s'est bien passé, on a pris un bon départ, on a eu un petit moment difficile avant de réussir à revenir dans le match juste l'arrivée quand le vent devient tout mou et on finit troisième ! On est encore dans le match pour le classement final. Le but c'est d'aller chercher le premier. Demain on navigue sur la côte sous le vent. La manche peut être assez piégeuse aussi. On va tout faire pour se projeter devant même si les leaders ont une position relativement confortable (avec 12 minutes d'avance)."
Rendez-vous est pris, demain, pour la cinquième et dernière étape de ce Championnat du monde des raids F18 !
Dimanche 26 janvier : manche d'entrainement
Lundi 27 janvier : Schoelcher / Le Marin
Mardi 28 janvier : le Marin / Vauclin
Mercredi 29 janvier : journée repos
Jeudi 30 janvier : Vauclin / la Trinité
Vendredi 31 janvier : La Trinité / Le Prêcheur
Samedi 1er Février : Le Prêcheur / Schoelcher et remise des prix